Fiche pratique
Vérifié le 01/01/2023 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)
Vous pouvez adopter l’enfant majeur de votre époux(se), de votre partenaire de Pacs ou de votre concubin si vous remplissez certaines conditions. L’enfant majeur doit consentir à l’adoption. La procédure se déroule devant le tribunal judiciaire. L’adoption a pour but de créer un lien de filiation. Nous vous présentons les informations à connaître.
Vous devez avoir au moins 26 ans et 10 ans de plus que l’adopté.
À savoir
s’il y a de justes motifs, le tribunal peut prononcer l’adoption lorsque la différence d’âge est inférieure à 10 ans (
L’adoption d’un majeur se fait par
L’adopté doit donner son consentement à l’adoption devant un notaire. Il établit un acte authentique.
Si l’adopté est hors d’état de consentir à son adoption, le tribunal doit recueillir l’avis de la personne chargée de la mesure de protection (tuteur, curateur..).
Si l’adopté vit à l’étranger, l’adopté doit donner son consentement devant un agent diplomatique ou consulaire français.
Attention :
seuls quelques ambassades ou consulats offrent un service de notariat.
L’adopté peut revenir sur son consentement à tout moment
Le consentement de l’adopté est également nécessaire pour le changement de nom de famille et pour le changement de prénom.
Si vous êtes en couple, votre époux, votre partenaire de Pacs ou votre concubin doit donner son consentement à l’adoption.
Vous devez présentez votre requête sur papier libre ou à l’aide du formulaire cerfa au procureur de la République.
Formulaire
Requête en adoption simple d’un majeur par une personne à titre individuel
Cerfa n° 15739*03
Accéder au formulaire (pdf – 93.6 KB)
Ministère chargé de la justice
Pour vous aider à remplir le formulaire :
La requête doit être déposée ou envoyée par lettre simple ou recommandée avec accusé de réception au tribunal judiciaire de votre lieu de résidence.
Vous pouvez faire une demande en adoption sans recourir à un avocat si la personne dont vous demandez l’adoption a été recueillie à votre foyer avant ses 15 ans.
Le recours à un avocat est obligatoire si l’adopté a été recueilli après ses 15 ans.
Si vos ressources sont insuffisantes, vous pouvez demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle.
Si vous avez déjà un ou plusieurs enfants, vous devez joindre à votre demande l’avis de vos enfants majeurs concernant le projet d’adoption.
Si vos enfants sont mineurs, vous devez préciser leur âge et le lien entretenu avec l’adopté(e).
Vous devez également attester sur l’honneur que l’adoption sollicitée n’est pas de nature à compromettre la vie familiale.
Après examen, le juge vous notifie sa décision.
En cas de refus, vous pouvez contester la décision devant la cour d’appel dans un délai de 15 jours.
À savoir
le décès de l’adoptant survenu après le dépôt de la requête ne dessaisit pas le tribunal.
La décision prononçant l’adoption simple est mentionnée en marge de l’acte de naissance de l’adopté. Cette inscription intervient à la requête du Procureur de la République, dans les 15 jours de la date à laquelle la décision est passée en force de chose jugée.
Lorsque l’adopté est né à l’étranger, la décision est transcrite sur les registres du service central d’état civil du ministère des affaires étrangères.
L’adoption créé un lien de filiation qui donne à l’adopté des droits et des devoirs dans sa nouvelle famille, tout en conservant des liens avec sa famille d’origine.
Obligation alimentaire
Vous devez des aliments à l’adopté et réciproquement.
Nom
Votre nom s’ajoute ou remplace celui de l’adopté s’il y consent. Sinon, l’adopté conserve son nom d’origine.
Nationalité
L’adoption simple ne permet pas à l’adopté d’acquérir automatiquement la nationalité française. L’adopté qui a fait l’objet d’une adoption simple par un Français doit faire une demande de naturalisation.
Succession
En cas d’adoption simple, l’adopté hérite des 2 familles (parents biologiques et parents adoptifs). Il n’est pas héritier réservataire à l’égard de ses grands-parents adoptifs (ceux-ci peuvent le déshériter).
Révocation
L’adoption simple du majeur peut être révoquée par un juge, pour des motifs graves (violences par exemple) à la demande de l’adoptant ou de l’adopté.
L’adoption plénière est irrévocable.
La révocation fait cesser pour l’avenir tous les effets de l’adoption, à l’exception de la modification des prénoms.
Code civil : articles 370-1 à 370-1-2
Dispositions communes à l’adoption
Code civil : articles 371-1-3 à 370-1-5
Adoption plénière de l’enfant de l’autre membre du couple
Code civil : articles 370-1-6 à 370-1-8
Adoption simple de l’enfant de l’autre membre du couple
Code de procédure civile : articles 1166 à 1176
Procédure d’adoption
Question écrite – Sénat – Suppression des attributions notariales des consulats
Famille – Scolarité
Adoption d’un majeur par un couple
Famille – Scolarité
Adoption d’un majeur par une personne seule
Famille – Scolarité
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