Fiche pratique
Vérifié le 30/12/2019 – Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Il y a abandon du logement (<span class="expression">départ à la cloche de bois</span>) lorsque le locataire et les autres occupants du logement partent définitivement sans averti le propriétaire (bailleur). Dans ce cas, pour récupérer le logement, le propriétaire doit engager une démarche spécifique. Dans le cas d'un logement loué vide, le propriétaire doit d'abord faire appel à un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire) pour qu'il constate l'abandon du logement, puis saisir le juge pour obtenir la résiliation du bail.
Lorsque le propriétaire suppose que tous les occupants ont abandonné le logement, <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=F2158">il doit charger un commissaire de justice</a> de les mettre en demeure de justifier qu'ils occupent bien le logement.
En effet, cette mise en demeure doit être faite par <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=R57151">acte du commissaire de justice</a>.
En cas d'impayés de la part du locataire, elle peut être intégrée à un <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=R2698">commandement de payer</a> établi par le commissaire de justice.
Les locataires ont un délai d'un mois, après la <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=R10915">signification</a> de la mise en demeure, pour se justifier auprès du propriétaire.
Sans réponse de la part des locataires dans le délai d'un mois, le commissaire de justice peut constater<span class="expression"> l'état d'abandon du logement</span>. Pour cela, il doit pénétrer dans le logement en présence :
Le commissaire de justice dresse alors un procès verbal et, si le logement paraît abandonné, il dresse l'inventaire des meubles éventuellement laissés sur place, avec l'indication de leur valeur.
Le propriétaire doit saisir le juge des contentieux de la protection sur <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=R12542">requête</a> adressée au greffe du tribunal dont dépend le logement :
La requête doit comporter les informations suivantes :
La requête doit être datée, signée et accompagnée de toutes les pièces justificatives, dont le procès-verbal du commissaire de justice :
À noter
si le propriétaire est une personne morale (SCI par exemple), les indications obligatoires dans la requête portent sur sa forme, sa dénomination, son siège social et son représentant légal.
Le juge statue par ordonnance.
S'il estime que la requête est fondée, il :
Attention :
s'il rejette la requête, sa décision est sans recours pour le propriétaire qui conserve toutefois la possibilité d'engager une <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=F31272">procédure d'expulsion</a> classique.
Le propriétaire a 2 mois pour signifier, par commissaire de justice, la décision du juge aux locataires (ou aux derniers occupants connus du propriétaire).
Au-delà de ce délai, l'ordonnance qui n'a pas été signifiée devient nulle.
Cette <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=R10915">signification </a>doit obligatoirement informer le locataire :
Si la signification est remise en mains propres, le commissaire de justice doit également informer verbalement le locataire de ses droits.
Les locataires ont 1 mois à partir de la signification de l'ordonnance pour la contester par déclaration remise ou adressée au greffe du tribunal.
Les parties sont alors convoquées à l'audience par lettre recommandée avec accusé de réception.
Le jugement du tribunal remplace l'ordonnance.
Si le juge constate que la demande initiale du propriétaire est abusive, ce dernier peut être condamné au versement d'une amende civile pouvant aller jusqu'à <span class="valeur">10 000 €</span>.
Loi n°89-462 du 6 juillet 1989 relative aux rapports locatifs : article 14-1
Procédure (règles générales)
Procédure (mesures d'application)
Code de procédure civile : article 58
Saisir le juge
Code de procédure civile : article 32-1
Amende en cas de procédure abusive
Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs : article 25-3
Procédure classique d'expulsion (logement meublé)
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