Fiche pratique
Vérifié le 30/03/2020 – Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Les bruits de voisinage sont des bruits générés par le comportement d'une personne ou d'un animal et causant des nuisances sonores. Ils peuvent être sanctionnés, dès lors qu'ils constituent un trouble anormal, se manifestant de jour ou de nuit.
Les bruits de comportement sont tous les bruits provoqués de jour comme de nuit :
Lorsque ces bruits sont commis la nuit, on parle de <span class="expression">tapage nocturne</span>.
Il n'existe pas d'heures précises pour définir le <span class="expression">tapage nocturne</span>. Pour être reconnu comme un tapage nocturne, le bruit doit avoir lieu quand il fait nuit, c'est-à-dire entre le coucher et le lever du soleil.
Lorsque le bruit est commis la nuit, l'infraction pour <span class="expression">tapage nocturne</span> existe même lorsque ce bruit n'est pas répétitif, ni intensif, ni qu'il dure dans le temps.
Il y a <span class="expression">tapage nocturne</span> lorsque :
Un arrêté relatif au bruit (exemple : arrêté préfectoral) peut interdire certains bruits à certaines heures dans votre commune ou dans votre département. Renseignez-vous auprès de votre mairie.
À savoir
les <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=F19299">nuisances olfactives</a> (barbecue, ordures, fumier, …) ou visuelles (par exemple : gêne occasionnée par une installation) peuvent aussi constituer un trouble anormal de voisinage.
<span class="miseenevidence">Vidéo – Idée reçue : Peut-on faire du bruit sans risque avant 22 heures ?</span>
En journée, un bruit de comportement peut causer un trouble anormal de voisinage dès lors qu'il est répétitif, intensif, ou qu'il dure dans le temps. Il peut s'agir du bruit causé par :
Un arrêté relatif au bruit (exemple : arrêté préfectoral) peut interdire certains bruits (exemple : bruit de tondeuse) à certaines heures dans votre commune ou votre département. Renseignez-vous auprès de votre mairie.
À savoir
les <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=F19299">nuisances olfactives</a> (barbecue, ordures, fumier, …) ou visuelles (par exemple : gêne occasionnée par une installation) peuvent aussi constituer un trouble anormal de voisinage.
Plusieurs démarches peuvent être engagées successivement :
Il est recommandé d'engager des démarches amiables (entrevue, envoi d'un courrier, recours à un <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=F1736">conciliateur de justice</a>, …). Dans certains cas, vous pouvez également faire appel aux forces de l'ordre pour faire constater le trouble.
Vous pouvez faire appel aux forces de l'ordre (police, gendarmerie, police municipale) pour faire constater le trouble, quel que soit le type de bruit commis. Le bruit doit être audible d'un logement à un autre.
Une amende forfaitaire peut alors être infligée à l'auteur du trouble, pour un montant de :
L'auteur du trouble se voit également confisquer la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou la chose qui en est le produit.
À savoir
une personne victime de multiples menaces ou insultes pour de faux motifs de nuisances sonores peut également porter plainte pour <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=F32247">harcèlement</a>.
Vous pouvez faire appel à la police, la gendarmerie ou la police municipale pour faire constater le trouble, lorsque l'auteur commet :
Une amende forfaitaire peut alors être infligée à l'auteur du trouble, pour un montant de :
L'auteur du trouble se voit également confisquer la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou la chose qui en est le produit.
À savoir
une personne victime de multiples menaces ou insultes pour de faux motifs de nuisances sonores peut également porter plainte pour <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=F32247">harcèlement</a>.
Une personne qui prévient à tort la police ou la gendarmerie pour des faits de nuisances sonores risque une condamnation pour <span class="expression">dénonciation calomnieuse</span>.
Une dénonciation est calomnieuse lorsqu'on dénonce une personne à la police ou à la gendarmerie pour des faits que l'on sait totalement ou partiellement inexacts.
La peine maximale est de 5 ans de prison et <span class="valeur">45 000 €</span> d'amende.
La personne visée par la fausse dénonciation peut porter <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=F1435">plainte au pénal</a> contre l'auteur des faits. Ce dernier peut aussi être poursuivi par le procureur de la République.
Il est obligatoire de faire tout d'abord appel à un conciliateur de justice (démarche gratuite) ou à un médiateur pour pouvoir ensuite saisir le tribunal.
Si vous souhaitez obtenir <a href="https://lefalga.fr/service-public/?xml=F1422">réparation du préjudice</a>, un recours devant un tribunal civil est nécessaire.
Vous devez alors démontrer la réalité de votre préjudice du fait des nuisances sonores. Pour cela, vous devez réunir un maximum de preuves à l'appui de votre demande :
Toute preuve est recevable par le tribunal à condition qu'elle ait été recueillie loyalement. Par exemple, vous ne pouvez pas photographier ou filmer votre voisin dans son domicile à son insu.
Une fois que ces preuves sont réunies, vous pouvez saisir le tribunal.
La juridiction compétente dépend des sommes en jeu dans le litige.
Le juge peut ordonner l'insonorisation du logement de l'auteur du bruit, ou prononcer la résiliation du bail si celui-ci est locataire.
À savoir
l'acheteur d'un logement peut demander l'annulation de la vente ou la réduction du prix, si le vendeur ne l'a pas informé des troubles incessants causés par un voisin (tapage nocturne, crachats, …).
Une personne qui saisit le tribunal pour des nuisances sonores mais perd son procès risque une condamnation pour procédure abusive, si la partie attaquée l'a réclamé.
Une procédure est considérée comme abusive :
La personne ainsi condamnée risque alors :
Cette condamnation est prononcée par le tribunal qui a jugé l'affaire initiale et lors de la même audience.
Code de l'environnement : article L571-1
Lutte contre le bruit
Code général des collectivités territoriales : articles L2212-1 à L2212-5-1
Pouvoirs du maire en matière de bruit
Code de l'environnement : article R571-96
Bruits constitutifs de troubles de voisinage
Sanctions prévues
Code de procédure pénale : articles R48-1 à R49-8
Amende forfaitaire (articles R48-1 et R49-7)
Code de procédure pénale : article 529-1
Délai de paiement de l'amende forfaitaire
Loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle
Obligation d'une tentative de conciliation : article 4
Code de la santé publique : article R1337-8
Peine complémentaire
Modèle de lettre à adresser au voisin bruyant
Modèle de document
Demander au maire de faire cesser un bruit de voisinage
Modèle de document
Justice
Justice
Logement
Réglementation acoustique des bâtiments d'habitation neufs
Ministère chargé de l'environnement
Guide pratique du maire : bruits de voisinage
Ministère chargé de la santé
Guide pratique : isoler son logement du bruit
Agence de la transition écologique (Ademe)
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